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Quelques célébrités
de
SAÔNE-ET-LOIRE

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PIERRE ABÉLARD (1079-1142)
Philosophe et théologien

L'immortel amant d'Héloïse mourut le 21 avril 1142 au prieuré de Saint-Marcel, près de Chalon-sur-Saône. Philosophe et théologien né au Pallet, près de Nantes, Abélard a laissé de nombreux écrits, parmi lesquels Theologia summi boni, et Dialogus inter philosophum, judaeum et christianum, sa dernière oeuvre, écrite à l'abbaye de Cluny. Abélard épousa Héloïse, nièce du chanoine de Paris, Fulbert, en eut un fils (Astrolabe), mais, refusant de rendre son mariage public, il fut émasculé par des gens à la solde de Fulbert (1118). Tous deux entrèrent alors en religion (1119). Abélard a fait le récit de sa vie passionnée dans l'Historia calamitatum (Histoire de mes malheurs) et elle apparait dans sa célèbre correspondance, peut-être en partie apocryphe, avec Héloïse. Les tribulations d'Abélard ne cessèrent pas avec son décès : enterré au prieuré Saint-Marcel, son corps fut transféré à l'ermitage du Paraclet près de Troyes, où Héloïse le rejoignit 23 ans plus tard dans le même tombeau (1164). En 1497, leurs ossements furent séparés par une prude abbesse, puis à nouveau réunis en 1779. A la Révolution, leurs corps, séparés par une lame de plomb, furent déplacés dans l'église de Nogent-sur-Seine, puis ramenés (avec leur monument funéraire) à Paris par Lenoir, pour son musée des Monuments français. En 1815, ils passent dans l'église St-Germain-des-Prés, avant de terminer leur errance au cimetière parisien du Père-Lachaise (1817), enfin réunis, comme l'indique l'épitaphe, "par l'étude, par l'esprit, par l'amour, par des noeuds infortunés et par le repentir"...

 

MARGUERITE-MARIE ALACOQUE (1647-1690)
Sainte... et visionnaire

Marguerite-Marie est née à Verosvres le 22 juillet 1647, et reçut le baptême le 25 juillet. Après une petite enfance heureuse, cette enfant pieuse perd son père à 8 ans, début d'une existence difficile. Mise en pension chez des religieuses à Charolles, elle n'y reste que deux ans en raison d'une maladie qui la tiendra alitée 4 ans. "On ne put jamais, dira-t'elle, trouver aucun remède à mes maux, que de me vouer à la Sainte Vierge, lui promettant que si elle me guérissait je serais un jour une de ses filles...". Sa décision d'être religieuse étant prise, elle se présente le 20 juin 1671 au Monastère de la Visitation de Paray-le-Monial. Elle reçoit l'habit religieux le 25 août suivant, et professe solennellement le 6 novembre 1672. C'est à partir du 27 décembre 1673, et en plusieurs apparitions successives, que le Seigneur lui révélera sa mission (répandre la dévotion au Sacré coeur de Jésus) : "Voici ce coeur qui a tant aimé les hommes...". Un père jésuite, Claude La Colombière (canonisé en 1992), reçoit ses confidences et s'efforce de la soutenir au milieu des difficultés qu'elle rencontre. Son message - la "vérité admirable du Coeur de Jésus" (Jean-Paul II) - rencontra en effet de vives opposition des milieux jansénistes, avant de s'épanouir au XIXe siècle, Paray-le-Monial devenant un lieu de pélerinage important. En 1688, la première chapelle dédiée au Sacré-Coeur est édifiée dans le jardin du monastère de Paray-le-Monial. Un des autels de Saint-Pierre de Rome, la basilique de Montmartre... et la France elle-même lui ont été consacrés... Marie-Marguerite, épuisée par la maladie, meurt le 17 octobre 1690, et repose dans une châsse, à droite de la chapelle (1633) qui fut le lieu des apparitions du Christ. Elle fut béatifiée le 18 septembre 1864 et canonisée le 13 mai 1920. La fête du Sacré-Coeur a été étendue à l'Église universelle en 1856.

 

GUILLAUME DES AUTELS (1529-1581)
Écrivain et poète

Il serait né, selon les sources, à Charolles ou à Montcenis, ou encore à Puley, près de St Gengoux-le-National. Ce poète, ami de Ronsard, appartint un temps à la première Pléiade aux côtés de Pontus de Tyard (1521-1605), son parent et voisin. On lui doit des sonnets inspirés de Pétrarque, L'amoureux repos (1553), des oeuvres de circonstance, inspirées par la défense du catholicisme ("Éloge de la paix"), et une Mitistoire barragouyne de Fanfreluche et Godichon (1574), qui le situe dans la mouvance de Rabelais. Il rédigea également un Traité touchant l'ancien orthographe françois (1548), dans lequel il se fait le défenseur de l'orthographe étymologique... Il est mort à Cluny en 1581.

 

BENJAMIN BAILLAUD (1848-1934)
Astronome, créateur de l'Observatoire du Pic du Midi

Né à Chalon-sur-Saône le 14 février 1848, mort à Toulouse le 8 juillet 1934. Après une formation en mathématiques, Benjamin Baillaud devint élève astronome à l'Observatoire de Paris en 1872. Il fut, en 1887, un des principaux animateurs de l'entreprise de la carte du ciel. Directeur de l'Observatoire de Toulouse (1879-1907), il développe l'astronomie en installant de nouveaux instruments d'observation tels que la lunette de Brünner et la lunette méridienne. En 1908, il prend la direction de l'Observatoire de Paris (jusqu'en 1925), puis en 1913, du Bureau International de l'Heure, dont il fut un des fondateurs (1910). Son Ïuvre a été fondamentale pour l'histoire de l'astronomie : il a rédigé une " Théorie des satellites de Saturne : Encélade, Thétys, Diomé, Rhéa ". Il a construit le téléscope du Pic du Midi. On lui doit aussi, en grande partie, les premières déterminations des longitudes par radio et l'organisation des Unions scientifiques internationales (1919), en particulier celle de l'Union astronomique internationale, dont il fut le premier président (1919-1922) (Reçu à l'Académie des sciences en 1908).

 

ANTOINE BAUDERON DE SENECÉ (1643-1737)
Poète, premier valet de chambre de la reine Marie-Thérèse

Poête né à Mâcon en 1643, de Brice Bauderon de Senecé (1613-1688), magistrat et littérateur, et de Françoise Grillet. Il fait des études de droit, puis s'exile, à la suite d'un duel, en Savoie et en Espagne jusqu'en 1669. En 1673, il achète la charge de premier valet de chambre de la reine Marie-Thérèse, fréquente les milieux artistiques et littéraires de la Cour, et écrit de nombreux poèmes de circonstance. Il épousa Henriette Burnot de Bleuzy, fille de l'intendant de la duchesse d'Angoulême, une des premières familles du pays. Obligé de retourner à Mâcon après la mort de la reine, il publia des Nouvelles en vers (1695), qui révèlent ses qualités de conteur, et des Epigrammes (1717) assez mordantes. Le Château de Condemine à Charnay (photo) lui appartint. Il est mort quasi-ruiné à 93 ans, en 1737.

 

JEAN-LOUIS BEAUCARNOT (Vers 1950)
Généalogiste

Le plus célèbre généalogiste français est né au Creusot. Parmi ses - nombreux - livres consacrés à cette passion : "ABC de la Généalogie", "Les noms de famille et leurs secrets", "Trésors et secrets de la généalogie" , "Ainsi vivaient nos ancêtres"...

FERDINAND BERTHIER (1803-1886)
Défenseur des sourds

Le "Napoléon des Sourds-Muets" (Victor Hugo), défenseur des sourds (il l'était lui-même), naquit à Louhans le 30 septembre 1803, au sein d'une famille de notables (le père était chirurgien). Il fit beaucoup pour le développement de la langue des signes en France. Voir la page web qui lui est consacrée.

MAURICE BLANCHOT (1907-2003)
Écrivain

Né à Devrouze, au hameau de Quain, le 22 septembre 1907, dans une famille catholique, Maurice Blanchot aura été un des écrivains les plus secrets et des plus influents du XXe siècle. Après des études de philosophie, puis de médecine (spécialisation en psychiatrie), Blanchot sera l'auteur d'essais et de romans ("Thomas l'obscur", "Le Très-Haut"), et d'innombrables études critiques ("La Part du feu", "Le livre à venir"...). Ses analyses permirent de lire autrement Kafka, Bataille ou des Forêts. L'oeuvre de Maurice Blanchot éclaire le paradoxe fondamental de l'acte d'écrire depuis Hölderlin et Mallarmé : n'avoir rien à dire, mais "à dire ce rien". Un grand monsieur.

CHRISTIAN BOBIN (1951)
Écrivain

Écrivain français, auteur, entre autres, de : Le Très-bas, Une petite robe de fête, etc... Il vit et travaille au Creusot, où il est né le 24 avril 1951. "Il n'y a pas de plus sûre biographie que les éléments qui se trouvent ici ou là, transmués par l'écriture et chahutés par le vent dans le plein air des livres"...

 

NAPOLÉON BONAPARTE (1769-1821)
Empereur

Adolescent quittant son île natale, le jeune Bonaparte passa quelque temps au lycée d'Autun en 1779, pour y apprendre le français. Ce lycée public porte aujourd'hui le nom de son frère, qui accompagna le futur empereur lors de cette période difficile de sa vie.

MARGUERITE BOUCICAUT (1816-1911)
Philanthrope, co-fondatrice du Bon Marché

Epouse d'Aristide Boucicaut, précurseur de la grande distribution et créateur du Bon Marché à Paris, Marguerite Guérin est née le 3 janvier 1816 à Verjux, d'une " fille-mère " et d'un père disparu sans laisser d'adresse. Montée à Paris à 13 ans, à la mort de sa mère, elle obtint une place chez un blanchisseur, rue du Bac, avant de s'installer, grâce à ses économies, dans une crèmerie, un petit " bouillon-traiteur " où Aristide, qui venait y déjeuner chaque jour, fera sa connaissance. De leur union (1836) naîtra en 1839 leur seul fils, qui mourra en bas âge. Marguerite Boucicaut fut la bienfaitrice de nombreuses oeuvres en Saône-et-Loire (hôpitaux, associations...) et finançât un pont et une école dans sa commune natale de Verjux. L'histoire du pont Boucicaut est racontée sur le site web de la mairie de Gergy.

PIERRE BOUDOT (1930-1988)
Philosophe et écrivain

Pierre Boudot est né le 22 septembre 1930 à Besançon. Professeur, philosophe, écrivain, homme de théâtre... En vingt ans, il a publié dix-huit livres dans lesquels vibre un souffle généreux et inquiet, un appel à la grandeur de l'homme et à la tendresse. Eugène Ionesco, préfaçant une de ses pièces, s'exclamait : « Je proclame tout simplement la naissance d'un écrit remarquable et me porte garant de sa force. ». Ses travaux sur Nietzsche lui ont valu d'être lauréat de l'Académie française et de de la Société internationale d'études nietzschéennes. Son livre sur Thérèse d'Avila et la mystique a également été couronné par l'Académie, et son roman Les sept danses du tétras a reçu un prix de la Communauté radiophonique internationale de langue française. Pierre et Jeanne Boudot s'installèrent en 1962 à Merzé, tout près de Cluny. Pierre est nommé professeur de philosophie au lycée de Charolles puis au lycée de Mâcon. Il fonde alors le Collège Culturel de Merzé et y organise des conférences, des concerts et des expositions de peinture. Après sa mort, fut fondée l'Association des amis de Pierre Boudot, aujourd'hui domiciliée à Merzé. Pour en savoir plus : le site Web de l'Association Pierre Boudot.

Burlet

AUGUSTIN BURLET (1892-1953)
Maître verrier et vitrailliste

Peintre Verrier né le 2 avril 1892 à Chalon-sur-Saône d'un père negociant dans cette ville et d'une mère institutrice, Therèse Monnier. Le musée de la Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon lui a consacré une grande exposition en 1985.

Changarnier

NICOLAS CHANGARNIER (1793-1877)
Général et homme politique

Né le 26 avril 1793 à Autun, mort à Paris en 1877. Général et homme politique, se distingua brillamment en Algérie,  dont il fut nommé gouverneur en 1848. Elu peu après à l'Assemblée constituante, il reçut le commandement des troupes de Paris, et devint le "rempart de la société" (bourgeoise) dont se moque Marx dans "Le dix-huit Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte". Son ralliement aux monarchistes le fit arrêter, puis expulser de France, après le 2 décembre 1851. Rentré en 1859, mais toujours suspect au régime, il fut placé sous l'autorité de Bazaine pendant la guerre de 1870. Elu en 1871 à l'Assemblée nationale, il constitua un groupe de députés royalistes dit "groupe Changarnier" et signa le 24 mai 1873 l'interpellation qui amena la chute de Thiers. Il vota contre les lois constitutionnelles qui reconnaissaient la République (1875) et fut élu la même année sénateur inamovible. On lui doit le mot célèbre : Soldats, ils sont six mille, vous êtes trois cents. La partie est donc égale. Regardez-les en face et tirez juste, prononcé le 24 novembre 1836, lors de la première expédition de Constantine : son bataillon vit venir sur lui six mille goumiers arabes. Ses trois cents braves tinrent en échec les assaillants, en tuèrent un bon nombre et forcèrent le reste à s'enfuir.

 

CHARLOTTE-ANNE DE CHANLECY (1624-1683)
Épouse de D'Artagnan, mousquetaire

Charlotte-Anne de Chanlecy, baronne de Sainte Croix en Bresse, fut l'épouse de Charles de Batz-Castelmore (vers 1610-1673), mieux connu sous le nom rendu immortel par Alexandre Dumas : D'Artagnan. Ce brillant mariage (1659) unissait un capitaine des mousquetaires du roi à la jeune - et riche - veuve du capitaine Léonard de Damas, tombé au siège d'Arras. Il fut précédé, le 5 mars 1659, d'un contrat de mariage qui porte les signatures de Louis XIV, de Mazarin, et du duc de Gramont... La fortune de la Baronne y est estimée à plus de 80.000 livres : outre la baronnie de Ste-Croix, près de Louhans, acquise par Charles de Chanlecy son père en 1626, elle possède 60.000 Livres de rente constituée par le duc d'Elbeuf, 18.000 L. données par son oncle, et un beau mobilier estimé 6.000 Livres. Le contrat institue la communauté de tous biens et conquêts immeubles, mais laisse prudemment en pleine propriété à Charlotte sa baronnie de Ste-Croix. Les revenus des charges (emplois) de l'époux lui resteront en propre... ce qui n'était pas un cadeau, car il devait entretenir sa compagnie... Deux fils naîtront de leur union, baptisés en 1674 (ils avaient alors 13 et 14 ans...) par Bossuet, à la demande du roi. L'aîné eut pour parrain et marraine le Roi et la Reine. Le cadet, le Dauphin et Mademoiselle de Montpensier. Mais d'Artagnan se révéla un époux volage : Paris devint vite insupportable à Charlotte qui s'en retourna vivre à Chalon et dans ses possessions de Bresse et du Charollais. Elle y appris la mort de d'Artagnan, le 25 juin 1673, lors du siège de Maëstricht, en Brabant. Charlotte repose à Sainte-Croix. A lire : Et Charlotte épousa d'Artagnan de Henri Nicolas, Editions de l'Armançon.

 

Hilaire comte de CHARDONNET (1839-1924)
Inventeur de la soie artificielle

Chardonnet est né à Besançon, le 1 mars 1839. Il suivit les cours de la faculté des Sciences de Besançon puis de l'école Polytechnique (1859), où il sera condisciple de Sadi Carnot. Inventeur et scientifique de renom (élu en 1884 à l'académie des Sciences de Besançon), il s'intéressa au téléphone, à l'automobile, aux rayons ultra-violets et à la photographie dans l'obscurité... Mais l'invention qui l'a rendu célèbre est celle de la soie artificielle. Elle eut lieu en 1883, et c'est à Gergy, dans une villa ("La Croix Blanche") héritée de son père, que fut tiré le premier fil de soie artificielle de l'histoire. Chardonnet transforma ensuite son invention en industrie et installa sa première usine à Besançon. L'idée d'obtenir un fil artificiel de soie lui était venue en 1865 alors qu'il se  livrait à une étude commandée par le comte de Chambord sur la maladie des vers à soie et observait le travail du bombyx... : "Ne pourrait-on pas obtenir artificiellement un fil analogue à partir de la cellulose ? " se demanda-t'il. On employait alors en photographie le procédé au collodion. Sur les plaques de verre on étendait une couche de mélange visqueux (dérivé de la nitro-cellulose). Un jour qu'il maniait une de ces plaques, Chardonnet, par mégarde, l'inclina trop et retint au bout d'un doigt... un fil de collodion. Ce fil s'étirait à volonté, "J'ai trouvé! " s'écria-t-il en parcourant le laboratoire. Fou de joie, il le met dans sa bouche et l'en fait sortir en présence de sa famille... qui l'appellera souvent par la suite le "ver à soie". Mort pauvre, Chardonnet est le type même du véritable savant, passant de la pensée à la  réalisation. Il a réussi par des procédés scientifiques à imiter la nature en reproduisant le brillant, la ténuité, la légèreté du vrai fil de soie. Il avait compris qu'on ne commande à la nature qu'en obéissant à ses lois. A Gergy, une stèle située sur le bord de la D5 commémore son invention.

 

JEAN-JUSTIN DE VAIVRE dit JEAN DEVAIVRE (1912-2004)
Cinéaste, résistant et écrivain

Né le 18 Décembre 1912 à Boulogne-Billancourt, Jean Devaivre est un des cinéastes les plus talentueux de sa génération, à qui nous devons 15 longs métrages, et quelques-uns des plus beaux films de l'après-guerre, comme La dame de onze heures (avec Paul Meurisse) en 1947, qui renouvela le film policier ou Alerte au sud, avec Erich von Stroheim et Jean-Claude Pascal (1953), un film qui connut un immense succès en France. Sans oublier quelques films de la série des Caroline, avec Martine Carole. Son chef d'oeuvre, La Ferme des sept péchés, d'après la vie du pamphlétaire Paul-Louis Courier, obtiendra le Grand prix du Festival international de Locarno en 1949. Figure d'un cinéma populaire de qualité, c'était aussi un homme d'un grand courage, combattant de la guerre d'Espagne et résistant, dont les mémoires ("Action !" - Editions Nicolas Philippe, 575 p) auront permis à Bertrand Tavernier de réaliser l'un de ses plus beaux films : Laissez-passer. Jacques Gamblin y incarne le personnage de Jean-Devaivre, rôle qui lui a valu l'Ours d'argent à Berlin en mars 2002. Jean Devaivre, mort le 28 Avril 2004 à Villejuif, repose au cimetière de Curbigny (71), ville dans laquelle il séjourna après sa retraite du 7e art dans les années 60, qu'il consacra à ses deux autres passions : l'art et les chevaux. Plus d'informations sur le site des Mémoires de Jean Devaivre : http://www.manuscrit.com/msites/action/auteur.htm

 

JEAN-BAPTISTE DROUET (1763-1824)
Homme politique, arrêta Louis XVI à Varennes

Jeune maître de poste né à Sainte-Ménéhould le 10 janvier 1763, il reconnaît le 21 juin 1791 la famille royale dans deux voitures qui échangent leurs chevaux à son relais. La municipalité le charge alors d'arrêter la berline royale, ce qui sera fait à Varennes. Présenté à l'Assemblée Nationale où il sera fêté pour cet exploit, sa vie sera mouvementée : il participe à la bataille de Valmy, devient député de la Marne à la Convention Nationale, et vote, en 1792, la mort de Louis XVI. En 1793, il est fait prisonnier au siège de Maubeuge et emprisonné en Moravie, à Brno, dont il essaie de s'évader « en parachute ». Il sera échangé en 1795, avec d'autres conventionnels, contre la fille de Louis XVI. Membre du Conseil des Cinq-Cents, il prend part en 1796 à la conspiration de Babeuf, est arrêté et s'évade. Premier sous-préfet de Sainte-Ménéhould (1800-1814), il se signala par son intérêt pour les questions économiques (haras, introduction de la betterave à sucre, fondation d'une verrerie). Il a rédigé un Essai sur l'amélioration de l'agriculture. A Valmy en 1807, il rencontre Napoléon qui, ôtant de sa tunique sa légion d'honneur, l'épingle sur la poitrine de Drouet avec ces mots : « Monsieur Drouet, vous avez changé la face du monde ». Député aux Cent-jours, il se cache après Waterloo, poursuivi, en tant que régicide, par toutes les polices... C'est à Mâcon qu'il finira sa vie, le 11 avril 1824, sous le nom d'emprunt de Merger. Son acte de décès, au nom de "Jean-Baptiste TROUÉ", précise qu'il est mort dans la maison de Louis Phibert, 23 rue Municipale.

 

ALEXANDRE DUMAINE (1895-1974)
Cuisinier

Alexandre Dumaine est né le 26 août 1895 a Digoin. Apprenti cuisinier l'Hôtel de la Poste à Paray-le-Monial puis au Carlton à Vichy, et enfin cuisinier au Café de Paris et à l'Elysée Palace, il travaille à partir de 1922, avec son épouse, digoinnaise elle aussi, pour la Compagnie Générale Transatlantique, dans des restaurants gastronomiques en Algérie. Après 10 ans passés dans le désert Algérien a travailler au renom de la cuisine française, il s'établit a Saulieu en 1932, à l'hostellerie de la Côte-d'Or. Le Tout Paris descendant sur le Cote d'Azur et les élites épicuriennes du monde entier s'y donneront rendez-vous pendant 32 ans, du roi d'Espagne Alphonse XIII au général Juin en passant par l'Agha Khan, Rainier de Monaco, Sacha Guitry, Orson Welles ou Édith Piaf... La réputation de la cuisine d'Alexandre Dumaine (trois étoiles au Guide Michelin, et d'innombrables prix) repose sur la qualité de ses préparations du terroir : timbale de brochet éminence, terrine de bécasse chaude au chambertin... Alexandre Dumaine rédiga en 1951 « Ma Cuisine », dans lequel il livre ses plus belles recettes. Cuisinier talentueux et réservé, Alexandre Dumaine meurt à Bourg-en-Bresse le 2 avril 1974. Il fut remplacé à la Côte-d'Or par Bernard Loiseau.

Char

 

EUMÈNE OU EUMÉNIUS (260-311)
Rhéteur gaulois

Né et mort à Autun (260-311). Rhéteur gaulois, petit-fils du rétheur athénien Glaucos, établi en Gaule, il professa à Autun et à Rome, devint secrétaire de l'empereur Constance Chlore, puis directeur des écoles d'Autun, les scholae Moeninae. Auteur de Panégyriques adressés aux empereurs, qui émoignent de l'attachement des Gaulois à la culture romaine.

 

THÉODORE LOUIS AUGUSTE, MARQUIS DE FOUDRAS (1800-1872)
Célèbre chasseur, conteur et auteur d'ouvrages sur la vénerie

Fervent disciple de Saint-Hubert, le marquis de Foudras aurait pu dire, avec Vigny, "J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois / Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois / Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille"... Contemporain de Dumas, célèbre auteur de romans cynégétiques et de nombreux contes, ce grand chasseur habita le château de Demigny (photo). Parmi ses oeuvres les plus connues : La vénerie contemporaine, histoire anecdotique des veneurs, chasseurs, chevaux et chiens illustres de notre temps et surtout ses Gentilshommes chasseurs (1848). Il était le petit-neveu du marquis de Bologne (1717-1794), autre grand nom de l'art de la vénerie, dont seule la Révolution interrompit les laisser-courre, et qui sur l'échafaud s'écria: "Je donne mon âme à Dieu, mon coeur au Roy, et mon cul à la République"... Dans l'un de ses plus beaux récits, Pauvre défunt Monsieur le Curé de Chapaize, le marquis de Foudras rendit hommage aux exploits de Nicolas Genost de la Forêt, curé de Chapaize (de 1751 à 1785), dont on dit qu'il passait dix minutes à la messe, et dix heures sur son cheval, à la chasse tous les jours... On venait "des Châteaux" pour chasser avec le curé de Chapaize, et il fût même félicité par le roi Louis XV pour avoir tué un énorme loup qui faisait des ravages dans la région. Le château de Demigny abrite aujourd'hui le Musée Foudras, dédié à la chasse à courre en Bourgogne aux XVIIIe et XIXe siècles.

 

ANDRÉ FRÉNAUD (1907-1993)
Poète

Voix majeure de la poésie du XXe siècle, André Frénaud est né le 26 juillet 1907 à Montceau-les-Mines. Il fit des études de philosophie et de droit à Paris, et fut fonctionnaire dans une administration de 1937 à 1967. Il participa à la Résistance, et eut de nombreux engagements politiques. Révélé par Aragon et édité par Pierre Seghers, il a publié presque exclusivement des poèmes, souvent illustrés par des artistes célèbres : Miró, Jacques Villon, Estève, Ubac et Bazaine, avec lesquels il se lia d'amitié... Parmi ses recueils : Les Rois mages (Seghers, 1943), qui marqua une date dans la poésie de l'après-guerre, Poèmes de Brandebourg (NRF, 1947), Poèmes de dessous le plancher (1949), Il n'y a pas de paradis (1962), La Sainte face (1968), Depuis toujours déjà (1970), La Sorcière de Rome (1973), Nul ne s'égare (1986), Glose à la sorcière (1995). Son oeuvre - couronnée par le Grand Prix national de poésie en 1985 - évoque la disponibilité nécessaire du poète à l'égard des mots, l'accablement de ne pouvoir écrire, le refus du bonheur associé à la bonne conscience bourgeoise : « S'il est un secret, c'est que le bonheur se tient sous la menace. »... Le poème - sarcasme et tendresse, "machine inutile" - s'y mue en cri désespéré face à la dérision du monde. André Frénaud est mort le 21 juin 1993 à Paris. Au cimetière de Bussy-le-Grand où il repose, une pierre porte ces mots : " Où est mon pays ? C'est dans le poème. Il n'est pas d'autre lieu où je veux reposer ". Très attachés à la Bourgogne, André Frénaud et son épouse ont cédé à la ville d'Autun leur collection d'art contemporain, le Musée Rolin s'enrichissant ainsi d'un prestigieux ensemble : 94 toiles, dessins, gravures... de Miro, Dubuffet, Alechinsky, Fernand Léger, Viera da Silva...

 

EMILAND-MARIE GAUTHEY (1732-1806)
Ingénieur

Né à Chalon-sur-Saône le 3 décembre 1732, mort à Paris le 14 juillet 1806. On doit à cet ingénieur des Ponts-et-Chaussées le Canal du Centre, unissant la Saône et la Loire, l'Hôtel de Ville de Tournus (1771), le théatre de Chalon (1778) , la rénovation du château de Chagny (1780), des églises à Saint-Germain-du-Plain et Barizey... et de très nombreux ponts : deux à Navilly, le pont de Gueugnon sur l'Arroux, un pont (peu visible) sur la Thalie à Chalon, ainsi que, dans la même ville, le superbe pont sur le faux-lit de la Saône. Il fut un pionnier par son utilisation audacieuse des matériaux de construction.

 

STÉPHANIE DU CREST, COMTESSE DE GENLIS (1746-1830)
Femme de lettres et moraliste

Femme de lettres née à Champcéri, près d'Autun. Jolie femme, cultivée, elle séduisit le Duc de Chartres, futur Philippe-Égalité, qui la nomma "gouverneur" de ses enfants. Sa pédagogie, mêlant inspiration sensualiste et conformisme social, s'exprime dans son Théâtre à l'usage des jeunes personnes (1779-1780), Adèle et Théodore, roman épistolaire (1782), Les veillées du château (1782). Liée avec Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre, Talleyrand ou Madame de Récamier, elle tint un salon brillant, fréquenté par savants et littérateurs, où régnait le plus grand désordre. On y jouait de la harpe, son instrument préféré. Après la Révolution - et l'émigration -, elle connaîtra de nouveau le succès avec ses Contes moraux (1802), des romans et d'innombrables ouvrages historiques et moralisateurs. Elle publia en 1825 ses mémoires.

 

SAINT GERMAIN DE PARIS (496-576)
Évêque

(à ne pas confondre avec saint Germain d'Auxerre, mort en 448 et fêté le 31 juillet). Nous connaissons la vie de saint Germain par son ami Venance Fortunat, un poète latin. Germain est né près d'Autun, en France mérovingienne, en l'an 496. Il fit ses études à Avallon et entre, en 524, au monastère Saint-Symphorien d'Autun dont il deviendra l'abbé vers 549. Mais les moines sont peu enchantés de cet abbé austère qui distribue leur pain aux pauvres... Germain est alors célèbre et recherché pour son don des miracles : il a la réputation de guérir les malades et de délivrer les possédés... Grande figure de l'Eglise, il lutte contre l'esclavage et le paganisme, et démontre une charité sans limite pour les plus pauvres, les prisonniers et les esclaves. Le roi Childebert (le fils de Clovis), qui n'était pas encore converti, comprend alors que l'intérêt général est de faire nommer Germain évêque de Paris, sa capitale. Germain quitte à regret son monastère et s'achemine vers Paris où il est sacré évêque vers 555, à l'âge de 60 ans. Il ne change pas ses habitudes de religieux : il vivra dans la prière, la prédication et la charité. Il fonde, à Paris, l'abbaye de Saint-Vincent qui deviendra Saint-Germain-des-Prés. Orateur admiré, bâtisseur d'églises, il meurt le 28 mai 576, à 80 ans, et sera enterré dans l'atrium de l'église Sainte-Croix-et-Saint-Vincent qu'il avait fondée.

 

PHILIPPE GRANDJEAN (1666-1714)
Graveur